En les étudiant dans la carrière d’histoire, ils m’ont laissé impressionné, Montesinos pour son sermon devant les autorités et les notables de l’île d’Hispaniola (Saint-Domingue) en 1511 et Las Casas pour son combat infatigable pour la liberté et la dignité humaine des Indiens et plus tard comme noirs, auxquels il consacra sa vie et ses biens. Amen à son livre bouleversant « Brève relation de la destruction des Indes ».
Le sermon de Montesinos a été décisif dans la prise de conscience de Las Casas et a été le déclencheur du tableau, le lien entre les deux parties de celui-ci entre la partie terrestre où débat Las Casas et la partie céleste ou spirituelle avec Montesinos en chaire.
Le sermon m’a permis de les représenter dans le même espace et nous permet de comprendre la prise de conscience de Fray Bartolomé et la présence physique de Montesinos au sein de la toile.
Pour les représenter, informez-moi des habitudes de l’ordre, de son éventuelle apparition extérieure par des documents d’époque et une bibliographie diversifiée, toujours à la recherche d’une image véridique et naturaliste selon l’énergie que dégagent leurs vies et leurs écrits.
J’ai dépeint Fray Bartolomé à ses débuts, juste entré dans l’ordre et dans ce moment de réflexion, de tension, avant sa prise de conscience et avant le combat qu’il va entreprendre pour la liberté et la dignité des Indiens, avec ce qui va être leurs armes : stylo et papier.
En bas à droite la mitre qu’il recevra pour son travail apostolique, il était évêque du Chiapas et sur la table une pancarte avec sa carrière.
Au-dessus de lui comme pilier et nourriture spirituelle dans cette bataille qu’il va entreprendre, les paroles de Montesinos.
J’introduis une partie du sermon, du sermon féroce et précis pour montrer la force, la valeur des mots et la valeur de Montesinos que je place au moment de sa lecture.
Ainsi, dans le tableau, dans un environnement austère mais riche en couleurs, les deux personnages et le sermon sont rassemblés dans une même scène.
Servir à se souvenir ou découvrir le texte et ces deux courageux dominicains aux vies exemplaires auxquels j’ai voulu rendre hommage et contribuer à faire rayonner leur travail et leur mémoire.